La flamme d'une chandelle est un ouvrage de Gaston Bachelard, grand rêveur d'éléments, au même titre qu'Henri Bosco. Ses livres se nomment L'air et les songes, L'eau et les rêves,  La Terre et les rêveries du repos .... on lui doit également La psychanalyse du feu.

Et c'est bien de feu que j'ai envie de parler aujourd'hui. Dans ma vision de la vie, il n'y a pas de maison sans feu.  A de rares exceptions près, il y a toujours eu un feu dans ma maison. Cheminée, poêle, cuisinière à bois .... sinon il fallait se contenter d'une bougie !

Chaque matin, je commence ma journée en allumant le feu. C'est un rituel presque magique. Symbolique en tout cas. Comme si j'avais besoin de "rallumer", enflammer quelque chose en moi qui s'était éteint avec la nuit et le sommeil. Le fait d'attendre que les petites branches s'enflamment, que le feu prenne, s'élève. Avec le souffle pour l'encourager. C'est ma façon d'entrer dans le jour qui recommence. Et tout au long de ce jour, entretenir le feu. 

Je pense que c'est la raison pour laquelle l'été est la saison qui me parle le moins. Toute la chaleur vient de l'extérieur et non du dedans. Bon, je sais, c'est discutable, mais c'est ma façon de voir 

La flamme d'une chandelle évoque de nombreuses pages d'Henri Bosco. "La flamme isolée est le témoignage d'une solitude, d'une solitude qui unit la flamme et le rêveur. Grâce à la flamme, la solitude du rêveur n'est plus la solitude du vide"-P13. Car le second tome de la trilogie de l'âne culotte dont je parlais hier n'est autre que Hyacinthe, un roman qui met en scène deux personnages solitaires vivant sur un plateau désert. Au coeur d'un hiver immense, du silence. Deux maisons. Un narrateur dans l'une d'elles et un mystère dans l'autre. Un mystère qui ne se révèle que par une lumière, la nuit, à la fenêtre.

Voilà, j'espère que je vous ai donné envie de fouiller dans vos étagères de livres .... eh oui, la lecture, quelle merveilleuse  compagne  de solitude !